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22Septembre 2022

Une militante de protection animale placée en garde à vue

L'association Stéphane LAMART soutient Lydia Dailly, la présidente de l'association Cat and Co qui se retrouve en garde à vue pour avoir voulu sauver des animaux de maltraitance. 

Les faits se sont déroulés le 10 juillet dernier, sur la commune de Bernay-Vilbert (77). Les habitants et la municipalité ont prévenu l'association Cat and Co que des animaux de ferme vivaient dans de terribles conditions au Hameau de Pompierre. La présidente de l'association Cat and Co, Lydia Dailly, âgée d'une cinquantaine d'années, s'est immédiatement rendue sur les lieux. Sur place, elle constate en effet un âne, trois boucs et quatre chèvres qui étaient extrêmement amaigris, affamés, sans eau ni nourriture. Il y avait également un cadavre de chèvre. Elle prévient alors la gendarmerie de Rozay-en-Brie qui s'est transportée sur les lieux. Les gendarmes ont également constaté les mauvaises conditions de détention de ces animaux et ont décidé de confier temporairement les animaux à l'association Cat and Co. Par conséquent, le magistrat Pierre-Yves Biet a fait une réquisition judiciaire afin de saisir les animaux au profit de l'association Cat and Co. 

Selon l'association Stéphane LAMART, l'enquête de gendarmerie n'a pas été menée correctement puisque la Direction Départementale Protection des Populations (DDPP) n'a pas été contactée dans cette affaire au début, et la Chambre d'Agriculture d'Ile de France a déclaré qu'elle n'avait pas les coordonnées de l'acquéreur des animaux. À priori, ces animaux n'ont pas fait l'objet d'une prophylaxie pourtant obligatoire. 

Les animaux ont été vus par un vétérinaire de l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort ainsi que par une deuxième vétérinaire supplémentaire. Les certificats vétérinaires étaient accablants : animaux cachectiques, infestation de puces et de vers, abdomens distendus, infections diverses, onglons extrêmement longs. 

L'âne, nommé Tonnerre avait été récupéré par le Monsieur vivant dans le hameau. Or, lorsque la propriétaire a vu les conditions de détentions de son âne, elle a décidé de le confier à Cat and Co. 
Mais contre toute attente, le magistrat a décidé de restituer les animaux à son maltraitant alors que nous ignorons s'il est vraiment propriétaire de ces animaux étant donné qu'il n'est pas déclaré aux différents services de l'administration. 

La présidente de l'association Cat and Co était favorable à faire un départ fourrière afin de retrouver leurs véritables propriétaires mais elle a refusé de rendre ses animaux à leur maltraitant. Par conséquent, trois gendarmes sont venus à son domicile ce matin, le 22 septembre à 11h30, afin de récupérer les animaux et placer Lydia Dailly en garde à vue, pour abus de confiance, à la gendarmerie de Rozay-en-Brie.

Selon l'article 99-1 du Code de procédure pénale, l'animal est sous réquisition judiciaire jusqu'à ce que le tribunal ait statué sur son sort. Or, ce magistrat ne représente pas le tribunal, mais uniquement le Parquet. Juridiquement, il ne peut donc pas prendre la décision d'une restitution. Seul le tribunal doit statuer pour la restitution des animaux concernés dans ce dossier. 

L'association Cat and Co a contesté la décision devant le procureur général de Paris et attend la réponse. 

Actuellement, la présidente Lydia Dailly est placée en garde à vue et l'association Stéphane LAMART lui apporte tout son soutien et finance les frais d'avocat ainsi qu'une future citation directe si le procureur général de Paris considère qu'il n'y a pas de maltraitance dans cette affaire. 

Notre avocat, Maître Patrice GRILLON est sur place. Ce n'est pas la première fois que nous rencontrons des problèmes avec ce tribunal et notamment ce magistrat Pierre-Yves Biet qui restitue des animaux maltraités alors que seul le tribunal est compétent pour ordonner la restitution d'un animal. 


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