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30Juin 2020

4 mois de prison ferme pour avoir jeté un veau vivant dans le vide, depuis un pont en Corse

L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d'Utilité Publique était présente lors de l'audience du lundi 20 juillet au Tribunal Correctionnel de Bastia dans le cadre d'un acte de cruauté commis sur un veau jeté vivant dans le vide depuis un pont, dans la commune du Niolu (Corse). L'association s'était constituée partie civile.

Le 29 juin dernier au soir, une vidéo d'une trentaine de secondes est publiée sur les réseaux sociaux et choque les internautes : on y voit un homme sortant un veau de son coffre de voiture puis le jetant encore vivant du haut d'un pont, dans le vide. Un autre individu film la scène avec un téléphone portable. Les images de cet acte ignoble sont difficiles à regarder et témoignent de la violence et de la cruauté volontaire infligées à ce veau. Les dizaines de signalements qui ont été faits ont alerté la gendarmerie de Haute Corse.

Suite à la diffusion, un homme d'une vingtaine d'années s'est présenté à la gendarmerie de Calacuccia et a avoué être l'homme apparaissant sur cette vidéo. Il a été placé en garde à vue le mardi 30 juin. Le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour « sévices graves ou acte de torture sur un animal ».

L'association Stéphane Lamart a décidé de déposer plainte pour acte de cruauté et sévices graves. Elle s'est également constituée partie civile. L'audience s'est déroulée le lundi 20 juillet dernier au Tribunal Correctionnel de Bastia. Patrice Grillon, avocat de l'association, était présent sur place afin de plaider pour une peine exemplaire. Le prévenu a été condamné à 10 mois de prison dont 6 avec sursis avec obligation de soins. Cela revient donc à 4 mois fermes avec maintien en détention. Il se voit également interdit de détenir un animal pendant 3 ans. Les 7 associations qui s'étaient constituées partie civile, dont la nôtre, ont obtenu chacune 500 euros de dommages et intérêts et 500 euros de remboursement de frais d'avocat, soit un total de 7 000 euros à verser par le condamné.

Pour Patrice Grillon, avocat de l'Association Stéphane Lamart, la peine complémentaire de 3 ans d'interdiction de détenir un animal domestique n'est pas suffisante, de même que les 3 mois restants de prison ferme, sanction pas assez dissuasive selon M. Grillon. De plus, cet éleveur ne s'est pas vu interdit d'exercer son activité agricole avec les animaux, ce qui aurait été pour M. Grillon, amplement mérité et justifié.

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