
Maltraitance animale à Etaples : la prévenue condamnée
L'association Stéphane LAMART était présente le mercredi 23 avril 2025 à 10h00 devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer en tant que partie civile dans une affaire de sévices graves et actes de cruauté sur animaux domestiques, commis à Étaples (62), entre le 1er janvier et le 21 mai 2024.
La prévenue était poursuivie pour avoir exercé des violences physiques répétées sur une chienne de type Border Collie, nommée Mira, notamment en la frappant à coups de pied et de poing, et en la tirant violemment par la laisse. Les actes, d'une rare brutalité, ont été commis en présence de sa fille de trois ans, qu'elle incitait elle-même à frapper l'animal. Les scènes ont été filmées par la mise en cause, qui se mettait en scène dans ses propres vidéos.
Les services compétents avaient été alertés en mai 2024 par un signalement accompagné de plusieurs enregistrements vidéo et audio accablants. Outre les violences physiques, les images révélaient des conditions de vie déplorables pour deux chats et deux lapins détenus dans une pièce insalubre. Les propos enregistrés faisaient entendre des menaces explicites telles que : « Je vais l'étrangler s'il me mord, je le ferai souffrir » ou encore « Je sais que c'est de la maltraitance, mais je m'en fous ».
Lors de l'intervention des enquêteurs, deux chiens enfermés dans une cage sans eau ni nourriture ont été découverts, en état de maigreur avancée. Une fois libérés, ils se sont précipités sur une flaque d'eau, signe d'une privation prolongée. Deux chats, dont une femelle gestante, étaient également présents, tous deux en état de malnutrition.
Les certificats vétérinaires ont révélé de multiples pathologies : dermite, douleurs articulaires, lésions cutanées, troubles ophtalmiques et neurologiques chez Mira ; verminose sévère, cassures dentaires et état général préoccupant pour une jeune chienne de type Malinois ; gale, inflammations buccales et risques obstétricaux élevés chez les chats.
Lors de son audition, la prévenue a reconnu les faits, affirmant avoir agi « sous le coup de la colère » et déclarant aimer les animaux. Elle a finalement cédé ceux-ci à une association au début de l'enquête.
Le Tribunal a rendu son jugement ce mercredi 23 avril 2025 : la prévenue a été déclarée coupable des faits qui lui étaient reprochés. Elle a été condamnée à 1 an de prison avec sursis probatoire, comprenant : l'obligation de travailler, de suivre des soins et de réaliser 105 heures de travail d'intérêt général (TIG).
Elle est également condamnée à l'interdiction définitive de détenir un animal, avec exécution provisoire.
Sur le plan civil, le tribunal l'a condamnée à verser : 2.000 € de dommages-intérêts à l'Association Stéphane LAMART et 750 € au titre des frais de justice.
L'association, représentée à l'audience par Maître Patrice Grillon, se félicite de cette décision qui reconnaît la gravité des actes commis et sanctionne à la hauteur des violences infligées.
© Photos PV
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