22Août 2019
Jugée pour avoir jeté des chatons dans un receveur à bouteilles à Valognes (50)
Tout a débuté le 6 août 2019 lorsque les résidents d'un quartier HLM ont signalé après de la police municipale, avoir entendu des cris et des pleurs de chatons provenant d'un conteneur à verre. « 40 En Chats », une association locale est alors contactée et s'est rendue sur place, accompagnée des pompiers, également appelés par une habitante voisine. Il a été découvert au sein d'un sac-poubelle noire, 4 chatons en grande détresse respiratoire, faibles, blessés, trempés, mais encore vivants.
Ils ont aussitôt été conduits dans un cabinet vétérinaire à Valognes afin de tenter de leur sauver la vie. Pendant ce temps, une enquête de voisinage a été ouverte afin de découvrir l'identité du coupable de cet acte abominable. Le témoignage des habitants a été entendu, ce qui a permis de retrouver l'identité de la propriétaire de la chatte qui a donné vie à ces 4 chatons. Chaque année, du fait de sa non-stérilisation, elle met bas dans les jardins des alentours. Auparavant, les chatons étaient retrouvés et rendus à leur propriétaire qui les donnait ensuite illégalement contre « bons soins ». Mais cette fois-ci, malheureusement, les chatons n'ont pas été rendus à cause d'une querelle de voisinage ayant dégradé la relation de la propriétaire avec la personne ayant retrouvé ses chatons. Cette personne a alors décidé de s'en débarrasser. Elle a essayé d'abord de les noyer mais n'y parvenant pas, a décidé de les mettre dans un sac-poubelle, puis de le jeter dans le receveur à verres situé à côté de son domicile.
Le bilan vétérinaire stipule bien de la maltraitance infligée aux chatons qui, au vu de leur poids et du fait qu'ils aient déjà les yeux ouverts, confirmeront qu'ils étaient âgés de 2 semaines. Ils ont survécu à une noyade puis un étouffement, à un choc thermique durant 24h à 48h, à des blessures dues aux coups et aux coupures à cause des éclats de verre, ils étaient également affamés. Malheureusement, les chatons n'ont pas pu être sauvés, le vétérinaire a dû se résoudre à pratiquer les actes d'euthanasie afin d'abréger leurs souffrances.
Notre association s'est constituée partie civile. Patrice Grillon, notre avocat, était présent lors de l'audience le 30 juin dernier au tribunal judiciaire de Cherbourg-en-Cotentin.
Le parquet requiert une amende de 1 000 € avec un sursis de mise à l'épreuve et une interdiction de détenir un animal de compagnie pendant 5 ans. Le jugement sera rendu le 1er septembre 2020.
Partager :