La pêche et l'élevage des crustacés représentent 7 millions de tonnes d'êtres vivants tués chaque année.
Après avoir été laissés dans des caisses les pinces ligotées sur des glaçons ou dans de l'eau gelée « pour les conserver » pendant plus d'un mois, les homards sont soit écrasés, soit coupés en deux, ou encore démembrés à vif et/ou ébouillantés vivants.
Pourtant, les homards sont des êtres sensibles. Comme nous le rapporte le Panel de Animal Health and Welfare (Comité pour la santé et le bien-être des animaux), « les grands crustacés décapodes font preuve d'un comportement complexe et montrent les signes d'un certain degré de conscience. Ils ont un système de perception de la douleur et une capacité d'apprentissage considérable ».
En liberté, les homards vivent en solitaire plus d'un siècle et parcourent environ 160 kilomètres par an.
Quelques pays étrangers ont déjà mis fin à cette pratique. Après la Nouvelle-Zélande et la ville italienne de Reggio Emilia, ébouillanter les homards est interdit en Suisse depuis le 11 mars 2018. Selon l'ordonnance, « les décapodes marcheurs doivent désormais être étourdis avant la mise à mort. La pratique consistant à plonger les homards vivants, dans de l'eau bouillante, courante dans la restauration, n'est plus autorisée », et les crustacés ne pourront plus être transportés sur de la glace ni sur de l'eau glacée et devront être maintenus dans leur « environnement naturel ». Cette mesure prise par la Suisse n'est qu'une première étape. Bien que les souffrances des homards soient amoindries, cela n'est pas une solution durable.
L'association Stéphane LAMART est ainsi fortement opposée à cette pratique d'ébouillantage des homards conscients, mais également à l'exploitation de ces animaux de manière générale.