Les combats de coqs, considérés par certains comme un « loisir », consistent à faire s'affronter deux coqs préparés aux combats dans un gallodrome.
Cette pratique est douloureuse pour les coqs à la fois dans sa phase de préparation et dans le déroulement des combats.
Pour la préparation du coq antillais par exemple, on lui déplume le dos, le ventre et les cuisses, la peau est badigeonnée de tafia (rhum de seconde qualité) et exposée au soleil. Elle se durcit, devient rouge vif et forme une carapace dure et insensible. Tout est fait pour éviter la perte de sang qui affaiblirait l'animal durant le combat.
Les rémiges (grandes plumes de l'aile) sont taillées. Les caroncules (excroissances charnues et rouges qui se voient au front, à la gorge, aux sourcils des oiseaux) sont coupées. La crête est rasée pour ne pas laisser de prises à l'adversaire. Enfin, les ergots (éperons sur les pattes) sont sectionnés dès les 12 à 14 mois. Les animaux sont également mis à l'isolement, ce qui modifie chez eux la notion d'espace vital individuel et leur fait perdre leurs capacités de communication avec leurs congénères.
Il existe également des moyens biochimiques (injection d'hormones mâles) ou le recours à des coqs domestiques comme victimes lors des entraînements, afin d'affûter l'agressivité des coqs.
Lors du déroulement des combats, la souffrance n'est pas moins forte.
Les ergots des coqs sont remplacés par des aiguilles métalliques. Ils sont placés dans le ring grillagé et ont jusqu'à six minutes pour se battre. Les combats sont extrêmement violents et vont souvent jusqu'à la mort.
Ces animaux ne sont pas naturellement agressifs, on les « prépare » et on les confronte dans un endroit restreint au milieu de la foule et du bruit, ce qui crée bien évidemment un stress important chez l'animal et le rend tout particulièrement hostile à ses congénères.
Cette pratique largement controversée est en principe interdite en France, avec une exception dans certaines régions où elle est considérée comme une tradition locale ininterrompue, dans les Hauts-de-France et en Outre-mer. L'article 521-1 du Code pénal énonce en effet que ses dispositions protégeant les animaux domestiques contre différents cas de maltraitance ne sont pas « applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie ».
Les France fait ainsi partie des 27 seuls pays du monde ne réprimant pas les combats de coqs, et reste l'un des trois derniers bastions européens de cette pratique. De nombreux pays comme la Belgique, les Pays-Bas ou le Royaume-Uni l'ont depuis longtemps interdite, ainsi il serait temps que la France prenne le pas...
Les combats de coqs étant d'une barbarie extrême, l'Association Stéphane LAMART s'y oppose fermement, au même titre que les combats de chiens, qui sont pour leur part interdits en France mais pratiqués parfois clandestinement. Il ne doit plus exister de dérogations à l'article 521-1 du Code pénal !