Actualités

15Septembre 2023

Y a-t-il davantage de maltraitances animales en France ?

En tout cas, c'est le constat amer que dresse l'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux ; une association qui agit sur le plan national afin de combattre la misère animale. La semaine dernière, ce sont plus de 58 demandes qui lui ont été adressées, notamment pour la prise en charge de chiens maltraités (staff et malinois). C'est un record pour l'association.

« Entre le lundi et le vendredi, nous avons été sollicités par de nombreux commissariats et gendarmeries pour la prise en charge de ces 58 chiens maltraités, déclare Stéphane LAMART. Une prise en charge que nous avons beaucoup de mal à absorber, car entre les animaux que nous sortons de fourrière pour éviter qu'ils soient euthanasiés, que nous hébergeons au sein de nos différents refuges, et les demandes de saisie pour faits de maltraitance, nous ne pouvons pas repousser les murs de nos locaux. Nous n'avons pas pu répondre favorablement à toutes ces demandes. Depuis l'intervention du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a mis en place un référent dans chaque commissariat de Police, il y a davantage et de plus en plus de saisies d'animaux. »

Toutefois, l'association Stéphane LAMART note une amélioration des services de commissariats et gendarmeries. « Nous avons une meilleure collaboration, beaucoup plus fluide et efficace et une meilleure considération de nos dépôts de plainte, poursuit Stéphane LAMART. Il y a, me semble-t-il, une écoute plus attentive, mais c'est aussi ce qui fait augmenter le nombre de nos enquêtes et de nos saisies d'animaux. »

D'après l'association, les deux races de chiens qui reviennent le plus dans les saisies, sont le staff, suivi du malinois.

Ce sont des animaux dont quasi personne ne veut, et qui se retrouvent abandonnés au sein des fourrières et refuges ; ce qui crée une saturation des structures associatives de protection animale. Plusieurs associations et fondations n'ont pu répondre favorablement à un commissariat de Police. Les animaux ont dû être restitués à leur propriétaire, dans l'attente qu'une place se libère au sein de ces différents refuges.

Pour Stéphane LAMART, c'est une situation dramatique. C'est aussi la première fois qu'on en arrive à une telle saturation dans notre pays : « En 24 ans de vie associative, je n'ai jamais vu cela et c'est très inquiétant. Je pense qu'il est urgent que le ministère de l'Intérieur interdise la commercialisation d'animaux sur Internet, mais aussi que la Justice soit beaucoup plus sévère et qu'elle ait la main beaucoup plus lourde dans les sanctions qu'elle prononce pour condamner la souffrance animale. Il faut impérativement faire en sorte d'éviter toute récidive. »

Carole Étienne, procureure de la République, se concertera avec plusieurs associations, le mercredi 20 septembre prochain, afin de mettre en place un stage de sensibilisation qui s'adresserait à ceux qui ont maltraité un animal. « Il y a urgence. Il conviendrait d'organiser une réunion avec les différents ministres et parlementaires concernés afin de trouver une solution rapide et efficace. » déclare Stéphane LAMART.

Photo de Naska, recueillie par l'association Stéphane LAMART.


Partager :

Restez informé(e) grâce à notre newsletter


*champs obligatoires