Un homme de 25 ans jugé pour avoir violé une chèvre
L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d'Utilité Publique, était présente lors de l'audience devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau contre un homme de 25 ans qui a violé une chèvre.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 10 au 11 mai 2022, dans une chèvrerie de Chaintreaux (77). Un jeune homme a été filmé par des caméras de surveillance, il a mis une main dans son short et a commencé à se masturber. Puis, il s'est approché d'une chèvre avant de la pénétrer. L'animal s'est ensuite mis à le lécher. Pour l'individu, c'était un signe de consentement, il l'a alors violé pendant 30 minutes. Après avoir fini, il a emmené la chèvre dans sa voiture afin de la proposer à un ami, resté en voiture qui a refusé catégoriquement.
Il a ensuite abandonné la chèvre dans une forêt de Souppes-sur-Loing. Elle a été retrouvée par sa propriétaire et conduite chez un vétérinaire qui a effectué des prélèvements et constaté des lésions génitales.
Le lundi 16 mai, le célibataire de 25 ans a été interpellé et placé en garde à vue à la gendarmerie de Lorrez-le-Bocage. Le suspect a tout de suite reconnu les faits, il a même précisé qu'il préférait le faire avec une chèvre plutôt qu'avec une femme.
Notre avocate, Maître Laure Vayssade a plaidé le 28 novembre devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau. Le mis en cause était absent à l'audience.
Le tribunal a rendu son jugement le jour-même.
Le prévenu a été condamné à 6 mois de prison avec sursis probatoire pendant 24 mois et à la confiscation de ses éventuels animaux en sa possession avec exécution provisoire. De plus, il a été condamné à l'interdiction à vie de détenir des animaux et à l'interdiction d'exercer un métier en lien avec des animaux avec exécution provisoire.
Sur les intérêts civils, il devra verser 1 € à chacune des 6 parties-civiles, dont l'association Stéphane LAMART ainsi que 100 € au titre des frais d'avocat.
Pour Stéphane Lamart, président fondateur de l'association éponyme, c'est une décision plus que décevante. Ce jugement est une incitation à la récidive, mais également une incitation aux viols. La justice a une nouvelle fois été incompétente et le jugement n'est pas à la hauteur des faits. La peine sur les intérêts civils est complètement ridicule, cela ne couvre ni le préjudice moral de l'association, ni les frais d'avocat. Heureusement que la justice n'attribue pas seulement 1 € symbolique de dommages et intérêts aux personnes qui sont malheureusement victimes de viol.
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