Un dog sitter condamné pour zoophilie
L'association Stéphane LAMART était présente lors de l'audience du 2 avril 2024 devant le tribunal correctionnel de Nevers contre un homme de 25 ans qui a abusé sexuellement d'un animal dont il avait la garde, et qui a incité une femme à avoir des relations sexuelles avec son chien.
Les premiers faits se sont déroulés le 1er mars 2022 à Ventiseri, en Corse. Une femme a déposé plainte contre l'individu, après avoir discuté avec lui sur un site dédié aux animaux. En effet, elle a été choquée après que l'homme lui ai demandé si elle voulait participer à des actes sexuels avec son chien et en lui proposant de lui montrer comment faire.
L'enquête effectuée par les gendarmes a permis d'identifier un suspect qui consultait des sites de zoophilie, et qui se proposait de garder des animaux pendant l'absence de leur propriétaire.
Les seconds faits se sont déroulés du 17 septembre au 31 décembre 2023 à La Machine (58), lorsque l'individu était en charge de promener un berger australien en l'absence de son propriétaire qu'il avait rencontré via le site « emprunte mon toutou ». Le propriétaire avait remarqué un changement de comportement de son animal, il avait alors déposé plainte contre le dog sitter. L'enquête avait mis en avant la détention par le prévenu de nombreuses images zoophiles sur ses téléphones portables dont certaines images de sexes de chien en érection prises à son domicile. Interpellé et placé en garde à vue, il avait reconnu avoir abusé sexuellement l'animal, notamment en décalottant son pénis.
L'association Stéphane LAMART s'est constituée partie civile et son avocate Maître Laure VAYSSADE a plaidé lors de l'audience du 2 avril 2024 devant le tribunal correctionnel de Nevers.
Lors de l'audience, le prévenu a reconnu les faits et qu'il avait accompli ces gestes pour tromper sa "solitude".
Le tribunal a rendu son jugement : il a été condamné à 18 d'emprisonnement dont 8 mois assortis d'un sursis probatoire comprenant une obligation de travailler, de soins, d'indemnisation des victimes et d'interdiction d'exercer l'activité de dog sitter avec mise à l'épreuve pendant une durée de 2 ans.
Le Tribunal reprenant la suggestion du parquet a opté pour le bracelet électronique concernant la partie ferme de la peine.
Il a également été condamné à l'interdiction d'exercer une activité en lien avec les animaux à titre professionnel ou bénévole, à l'interdiction de détenir un animal à vie, à la confiscation du chien du prévenu qui avait été confié par réquisition au refuge de Beauregard et à l'inscription au FIJAIS (fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes).
Sur les intérêts-civils, il a été condamné à verser 1 € au titre des dommages et intérêts et 800 € au titre des frais judiciaires à l'association Stéphane LAMART, qui a fait appel concernant les intérêts-civils, jugeant cela comme une incitation à la récidive.
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