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Sous couvert « d'éducation au développement durable », des fédérations de chasseurs investissent les  écoles pour y multiplier les interventions, poussant encore plus loin le prosélytisme du lobby de la  chasse. 

Les chasseurs n'ont aucune légitimité pédagogique pour donner des leçons de développement  durable. Ils ne sont pas biologistes ou naturalistes, et n'ont pas de compétences pour décrire un  écosystème dans sa globalité. Se présentant comme des « gestionnaires » et « régulateurs » de la  nature, ils nuisent pourtant à l'équilibre de la faune sauvage. En effet, les chasseurs chassent  certaines espèces dont les effectifs ne cessent de décroître, et lâchent dans la nature des animaux  élevés dans le seul but d'être tués. De plus, ils considèrent comme des concurrents et des « nuisibles »  les prédateurs naturels comme le renard, qui contribuent justement à éliminer les animaux trop  nombreux. 

Dans les faits, loin de constituer une quelconque éducation au développement durable, la présence de  chasseurs dans les écoles n'a pour but que de valoriser la pratique d'un loisir violent qui consiste à  tuer pour le plaisir. Leur objectif réel est de faire face au déclin de la chasse en redorant son blason,  afin de recruter de nouveaux pratiquants. Un discours banalisant la souffrance, la mise à mort des  animaux et l'utilisation d'armes n'a pas sa place dans les écoles auprès d'un jeune public influençable.  Selon un sondage IFOP, 60% des Français sont d'ailleurs opposé au prosélytisme des chasseurs dans le  milieu scolaire.