Une fois de plus, l'association Stéphane LAMART est montée au créneau, après avoir appris sur Snapchat qu'un chat avait été tué en Moselle. Il s'agit d'un jeune homme de 20 ans, originaire de Freyming-Merlebach. Il a été condamné ce vendredi 4 novembre 2022 à une peine de 10 mois de prison, dont 6 avec sursis, soit seulement 4 mois ferme pour sévices aggravés sur un animal. Le 2 novembre dernier, il s'était filmé sur le réseau social Snapchat en train de tuer un chat puis l'avoir dépecé.
Les faits se sont déroulés le 2 novembre 2022 lorsqu'un jeune homme originaire de Freyming-Merlebach (Moselle) a posté plusieurs vidéos de lui en train de dépecer un chat sur Snapchat. Une internaute a immédiatement signalé les faits. Des captures d'écran de messages envoyés par le jeune homme ont également été données à la police. Il y expliquait avoir tiré une balle de plomb dans la tête de son chat avant de le dépecer. Le 3 novembre, les policiers de Saint-Avold ont interpellé l'individu dans la matinée et l'ont placé en garde à vue pour sévices graves aggravés. Notre avocate Maître Laure Vayssade a plaidé le 4 novembre devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines dans le cadre d'une comparution immédiate.
On en a ainsi appris davantage sur le profil du bourreau : le prévenu est un jeune de 20 ans, connu des services de police uniquement pour des problèmes de stup, qui a une formation de poissonnier mais est également sans emploi. Ce dernier venait de prendre un studio en location depuis un mois. Il avait grandi avec un chien dont le décès l'a fortement marqué. Se sentant seul, il avait décidé de prendre un chat pour savoir s'il pouvait s'attacher à nouveau à un animal. Il a récupéré le chat par une connaissance ; un jeune chat d'un an dénommé Oggy. Alors qu'il avait le chat depuis 2 jours, il a constaté à son réveil (en milieu de journée) que le chat avait fait ses besoins par terre et sur ses vêtements ; il dit avoir marché dans une crotte et s'être énervé. Il a alors immobilisé le chat par terre et lui a tiré dans la tête à l'aide d'une carabine à plomb. L'animal n'étant pas mort sur le coup, il l'a achevé en lui donnant des coups de crosse. Il a alors ramassé la dépouille puis laissé dans la cuisine. Plus tard dans la journée, il a entrepris de le dépecer en commençant par lui couper la tête, les 4 pattes et la queue, tout en se filmant sur snapchat.
À la barre, le jeune homme est apparu froid et complètement détaché. Il a reconnu les faits, mais sans aucun remords. L'analyse psy a mis en évidence un type de personnalité dyssociale laissant redouter le pire pour le futur du prévenu. Nous sommes évidemment fort inquiets de constater qu'un jeune homme de 20 ans peut être habité d'un tel degré de perversité, car cela n'augure, hélas, rien de bon pour les années à venir.
La peine prononcée est de 10 mois avec mandat de dépôt dont 6 mois de sursis probatoire renforcé pour une durée de 2 ans ainsi que l'interdiction de détenir un animal à vie. Sur intérêts civils, le prévenu devra verser 400 € au titre de dommages et intérêts et 500
€ au titre des frais judiciaires.
Nous sommes tous déçus de la décision rendue par le tribunal.
L'association estime que la sanction n'est pas à la hauteur de la gravité des faits et que le mis en cause mérite d'accomplir la peine maximum de 5 ans de prison ferme, assortie bien sûr d'une obligation de soins.
Certes, nous avons obtenu l'interdiction définitive de détenir un animal, mais nous savons combien il est difficile d'être derrière chaque condamné pour surveiller qu'il n'en reprend pas.
L'association Stéphane LAMART a donc décidé de faire appel sur intérêts civils, en espérant que le procureur de la République en fasse autant afin que cette peine maximum de 5 ans de prison ferme soit infligée au mis en cause. Affaire à suivre.