Le couple de dresseurs de l’ours Mischa devant la justice
L'Association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d'Utilité Publique, était présente le vendredi 12 mai 2021, devant le Tribunal Correctionnel de Blois, dans le cadre du procès des Poliakov, un couple de dresseurs d'ours du Loir-et-Cher, accusé de maltraitance, dans lequel l'association avait porté plainte.
Après plusieurs années de procédure, le procès du couple Poliakov, a enfin été ouvert le 12 mai 2021, le couple de dresseurs est accusé de maltraitance envers leurs animaux, dont 3 ours : Mischa, Bony et Glasha.
Ces trois ours vivaient dans de terribles conditions, notamment dans des minuscules enclos ouverts aux courants d'air, cohabitant avec des rats, nourris avec des fruits et légumes moisis… Les soigneurs animaliers qui s'étaient rendus sur place avait également révélé des tumeurs et des maladies, comme la gale, qui n'auraient jamais été soignées. En 2019, des images avaient ciruclées sur Internet avec des asticots qui sortaient des pattes de Mischa et avaient particulièrement touché l'opinion publique. Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique était même intervenue afin de faire saisir l'animal. Après l'intervention, l'ours Mischa a été recueilli par le refuge de la Tanière, à côté de Chartres où il décédera de ses blessures quelques semaines plus tard. Actuellement, Bony est au refuge de l'Arche, en Mayenne, et Glasha se trouve dans un parc en Allemagne.
En plus des ours, les conditions de détention de 17 autres animaux non domestiques posaient également un problème. Parmi ces animaux, il y avait des perroquets et des singes pour lesquels le couple n'avait pas de certificats de capacité en règle. Le couple est donc poursuivi pour détention illégale d'animaux d'espèces non domestiques, en plus d'être poursuivi pour mauvais traitements et acte de cruauté envers des tourterelles, chevaux et ours.
Lors du procès seul Alexandre Poliakov s'est présenté à la barre car sa compagne souffrait de problèmes de santé, il était assisté d'un avocat.
Notre avocat, Maître Patrice Grillon a plaidé lors de l'audience tout en sollicitant l'interdiction de détenir et d'exercer une activité en lien avec la détention des animaux.
Le procureur a requis une peine d'un mois de prison avec sursis pour Madame Bruneau et 4 mois ferme pour Monsieur Poliakov, outre l'interdiction de détenir des animaux pour les deux, avec des amendes.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré et il sera rendu le 1er septembre 2021.
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