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L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d'Utilité Publique, sera présente lors de l'audience du 10 novembre 2022 à 13h30 devant le tribunal correctionnel d'Evreux contre trois personnes : un homme qui violait sa chienne, sa femme qui l'aidait et filmait ainsi qu'un autre homme complice qui regardait les vidéos.

Les faits se sont déroulés du 1er décembre 2018 au 14 juin 2019 à Cintray (27). Le 14 juin 2019, un couple a déposé plainte à la gendarmerie de Verneuil d'Avre et d'Iton contre un homme qui leur faisait des menaces de mort. Après plusieurs auditions, les gendarmes ont constaté que le couple, libertin, faisait des vidéos pornographiques et zoopornographiques qui étaient envoyées à un individu avec qui la femme avait une liaison. La femme voulant mettre un terme à cette relation, l'homme lui aurait fait des menaces de mort. Pendant son audition, la femme expliquait qu'elle faisait des vidéos où son mari avait des relations sexuelles avec leur chienne « Mya », une Dogue des Canaries âgée de 3 ans.

Après examen du téléphone de l'individue, 20 vidéos de zoophilie ont été retrouvées. Sur ces vidéos sordides, tournées dans un sous-sol, le mari tentait de pénétrer sexuellement la chienne avec brutalité. La femme filmait les scènes et donnait les consignes, elle aidait aussi activement son mari, en tenant les pattes de Mya et en demandant à la chienne de lécher le sexe de l'homme. Sur une autre vidéo, le mari doigtait sauvagement la chienne, le pauvre animal avait la queue relevée scotchée à son dos et les pattes arrière attachées avec des menottes. La chienne était violentée à de nombreuses reprises et parfois droguée. La femme envoyait ensuite les vidéos à son amant, à sa demande car cela l'excitait.

Le Procureur de la République a requis la saisie de l'animal au profit de l'Association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux ». Le diagnostic du vétérinaire a révélé que Mya était anormalement maigre, boitait et avait une patte tordue. Elle a été recueillie samedi 15 juin 2019 au Refuge des Orphelins de l'association Stéphane LAMART, à Aunay-sur-Odon dans le Calvados (14). Elle est aujourd'hui à l'abri dans sa famille d'accueil.

L'association Stéphane LAMART s'est immédiatement indignée de ces faits et constituée partie civile. Notre avocat, Maître Patrice GRILLON, plaidera le 10 novembre prochain devant le tribunal correctionnel d'Evreux.

Les animaux ne sont pas des objets sexuels mais des êtres sensibles. Le viol peut provoquer chez l'animal des troubles du comportement comme le renfermement sur soi, l'agressivité, une peur constante d'autrui outre des dégâts extrêmes et internes majeurs.

Le Tribunal a rendu son jugement ce jour, le 10 novembre 2022.

Le couple a été condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans, avec une obligation de soins et une obligation d'indemnisation des parties civiles. Ils ont également eu la confiscation de Mya avec remise à l'association Stéphane LAMART.

Le deuxième homme complice a été condamné à 15 mois de prison avec sursis.

Les 3 prévenus ont eu l'interdiction de détenir des animaux à vie.

Sur les intérêts civils, ils devront verser solidairement 3000 € de dommages et intérêts et 1000 € au titre des frais judiciaires. Le couple devra également payer les 400 € de frais vétérinaires. 

Photo de Mya au refuge et dans sa famille d'accueil, DR.