Condamnée pour avoir traîné son chien derrière sa voiture
L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux » s'était constituée partie civile le 22 mars 2021 devant le tribunal Correctionnel de Roanne (42) contre une femme qui a été jugée pour avoir traîné son chien derrière sa voiture en marche, attaché à une longe au coffre de sa voiture à Renaison (42).
Les faits se sont déroulés le soir du 9 décembre 2020, lorsque les gendarmes de Renaison ont reçu un signalement par des passants d'un chien traîné par un 4x4 sur une route de la ville. Après avoir remonté les traces de sang laissé par le corps de l'animal sur la route sur environ 150 mètres, les gendarmes ont réussi à identifier la propriétaire du véhicule. Une fois à son domicile, la femme de 48 ans, agricultrice de la commune a expliqué qu'elle venait de récupérer le chien de son fils, une femelle Husky, chez un voisin alors qu'elle s'était enfuit.
Selon la mise en cause, elle n'aurait jamais eu l'intention de vouloir faire de mal à la chienne, qui serait tombé du coffre sans qu'elle ou sa fille, présente dans la voiture, ne s'en rendent compte. C'est d'ailleurs cette même explication qu'elle a donnée lors de son procès.
Cependant, le président du tribunal, lui, ne semblait pas convaincu par les explications de l'accusée. En effet, un témoin avait vu le véhicule s'arrêter tandis que le coffre était bien fermé à ce moment et avait vu la prévenue ramasser le chien puis ouvrir le coffre en le jetant dedans, rendant peu crédible l'histoire du coffre ouvert malencontreusement. De plus, la fille de la prévenue assise à la place passager lui avait dit de continuer de rouler pour que le chien fasse de l'exercice, et qu'elle avait continué malgré tout à rouler en sachant pertinemment que le chien était derrière en train d'être traîné.
Le Husky, âgé de seulement 2 ans, présentait des blessures aux pattes, et sa peau avait été râpée sur plusieurs parties du corps. Soignée par un vétérinaire, la chienne a été confiée à un refuge local le temps de la procédure.
Finalement, le Tribunal Correctionnel de Roanne a rendu son jugement le 27 avril 2021. La prévenue a été déclarée coupable et en répression, condamnée à 10 mois de prison avec sursis, à 1.000 € d'amende délictuelle, à la confiscation de la chienne husky et également à l'interdiction définitive de détenir un chien. Sur les intérêts civils, le Tribunal l'a condamné à régler à l'association Stéphane LAMART la somme de 1.000 € de dommages-intérêts pour le préjudice moral et de 1.200 € au titre des frais judiciaires.
Photo d'illustration.
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