12 mois de prison avec sursis pour avoir étranglé le chien de son fils
L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d'utilité publique, était présente lors de l'audience du 20 octobre 2023 à 10h00 devant le tribunal correctionnel de Toulon contre un homme qui a tué le chien de son fils en l'étranglant sous fond d'alcool et de violences.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 18 octobre 2023 dans un domicile situé au chemin de la Suffrène à Le Castellet (83). Vers 6 heures du matin, la gendarmerie de La-Valette-du-Var a été réquisitionnée pour intervenir à la suite de la découverte d'un chien mort par étranglement.
Une fois sur place, ils ont pu constater le cadavre d'un chien, nommé Oslo, un husky âgé de 5 ans, qui avait été sauvagement étranglé jusqu'à sa mort par le père du propriétaire du chien, qui était ivre. Oslo était étendu sur le sol du garage, avec la bouche ouverte et la langue pendante.
Les enfants du mis en cause, tous les deux majeurs, étaient choqués. C'est la fille, âgée de 21 ans, qui avait surpris son père et découvert le cadavre du chien. Il l'a également menacé de « finir dans le même état que le chien », l'interdisant d'en parler à qui que ce soit. Elle a immédiatement prévenu son frère, le propriétaire du chien qui a contacté la gendarmerie. Oslo était un chien doux et calme, qui n'était pas du tout agressif. Le mis en cause a été interpellé et placé en garde à vue, il avait plus de 2 grammes d'alcool dans le sang. Lors de son audition, il a déclaré avoir étranglé le chien pour se défendre, mais il ne présentait aucune trace de morsures.
Le propriétaire du chien a déposé plainte contre son père pour sévices graves et acte de cruauté. L'association Stéphane LAMART s'est constituée partie civile et son avocat, Maître Patrice GRILLON a plaidé devant le tribunal correctionnel de Toulon. Ce dernier a rendu son jugement : le prévenu a été déclaré coupable et condamné à 12 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans avec obligation de soin et d'indemniser les parties civiles, à l'interdiction de détenir un animal pendant 5 ans, avec exécution provisoire.
Sur les intérêts-civils, il devra verser 500 € au titre des dommages et intérêts ainsi que 500 € au titre des frais judiciaires à l'association Stéphane LAMART.
Selon Stéphane LAMART, président-fondateur de l'association éponyme : « Pour des sévices graves ou acte de cruauté, le législateur prévoit une peine d'emprisonnement ferme alors que nous avons encore bien trop souvent du sursis. C'est tout simplement une incitation à la récidive. C'est encore une fois, une peine bien trop légère au regard des faits. »
Photo d'Oslo, DR.
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